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Aurélie LAGAIN. Publié le mercredi 14 août 2024 à 5:17

À Quimper, ces femmes entrepreneuses ont à cœur de mettre du breton dans la com’

Deux nouvelles entreprises viennent de signer la charte « Ya d’ar brezhoneg » et ce sont deux entreprises spécialisées dans la communication. L’Office public de la langue bretonne espère ainsi que le breton soit encore plus visible.

Ce sont deux toutes petites entreprises, mais l’Office public de la langue bretonne en attend beaucoup d’autres ! Ces deux sociétés finistériennes viennent de signer la charte « Ya d’ar brezhoneg » (oui au breton) et s’engagent à davantage travailler en langue bretonne. Elles rejoignent les plus de 800 entreprises de 240 communes qui ont déjà signé la charte, comme Hénaff, Capic, Saveol, des restaurants, des campings, des supermarchés etc.

Travail et émotion

A Moëlan-sur-Mer, Leslie Le Gall propose de la stratégie de marque, des identités visuelles, des créations d’affiches et de dossiers de presse. Elle-même ne parle pas breton, mais fait notamment appel à l’Office public de la langue bretonne pour traduire des dossiers de presse et d’autres documents. Elle signe le niveau 1 de la charte, « je soutiens le breton », c’est-à-dire qu’elle s’engage à faire voir et entendre le breton. Son site web a d’ailleurs été entièrement traduit. Parmi les actions choisies, des cartes de vœux en breton, le site web et les communiqués et dossiers de presse en breton, indiquer clairement que des services en breton sont possibles et intégrer le breton dans les propositions faites aux clients.

C’est le niveau 2 pour la bigoudène Natacha Guénolé, de Nat B. Good, qui elle-même parle breton, spécialisée en communication digitale, sur les réseaux sociaux notamment. Le breton, c’est la langue de ses grands-mères, elle est émue de pouvoir utiliser cette langue au travail. Le niveau 2 « en breton s’il vous plaît » vise en plus à « offrir des services en breton ». Parmi les actions choisies ? Le premier mot d’accueil au téléphone doit être breton, il faut clairement avertir les clients et fournisseurs qu’ils peuvent échanger en breton, répondre en breton au courrier et aux courriels lorsque l’interlocuteur maîtrise la langue et proposer des formations à la communication en langue bretonne.

« Faire vivre le breton dans la vie publique »

« Ar bed-se a zo mil-dedennus, e pep lec’h. Gant embregerezhioù kehentiñ e c’hellimp lakaat ar brezhoneg da vevañ er vuhez foran. Bez zo muioc’h-muiañ a vrezhoneg war ar rouedadoù sokial memestra met aze eo ur ginnig micherel. Pa vo goulennet gant ur gouel bennak kinnig skritelloù, an embregerezhioù-mañ a c’hello lakaat anezho da soñjal e vefe mat lakaat brezhoneg. Ober e seurt e vefe brezhoneg muioc’h-muiañ e pep-lec’h « , se réjouit Alwena Lancien. « C’est un monde particulièrement intéressant! Avec les entreprises de communication, nous pourrons faire vivre le breton dans la vie publique. Il y a de plus en plus de breton sur les réseaux sociaux certes, mais avec ces services professionnels, quand une fête demandera des affiches, ces entreprises pourront leur suggérer que ce serait bien d’y mettre du breton. Et ainsi il y aura de plus en plus de breton partout! », détaille la chargée de développement à l’Office public de la langue bretonne.

« Les réseaux sociaux sont le meilleur moyen d’attirer les jeunes »

« Bremañ e vez gwelet muioc’h-muian a dud oc’h implij ar yezh war ar rouedadoù sokial, war an internet dre-vras. Hor yezh a oa bet kuzhet e-pad bloavezhioù ha bloavezhioù hag a zo da vezañ gwelet bremañ er bed a-bezh dre an internet. Gant an IA ivez ez eus un doare all da lakaat ar yezh da vezañ gwelet. Ar rouedadoù sokial a vo an doare gwellañ evit tizhout an dud yaouank, evit lakaat ar re yaouank da gompren n’eo ket mezhus preg e brezhoneg », explique Natacha Guénolé, de Nat B. Good« Aujourd’hui, on voit de plus en plus de gens utiliser le breton sur les réseaux sociaux, sur internet globalement. Notre langue a été cachée pendant des années et elle va maintenant être vue dans le monde qui compte, par le biais d’internet. L’intelligence artificielle aussi est une façon de faire voir la langue. Les réseaux sociaux sont le meilleur moyen d’attirer les jeunes, pour leur faire comprendre que ce n’est pas honteux de parler breton. »

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Retrouvez également l’interview de Leslie Le Gal, fondatrice et dirigeante d’ALBA l’agence.

Émission du 25 juin 2024

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